Chapitre trois (Suite du livre de Jacques Salomé – Si je m’écoutais, je m’entendrais ) Les désirs, les demandes, les besoins et les manques Quelques jalons qui nous permettraient d’exister plus librement, entre aveuglement et lucidité analytique, avec une vigilance qui nous tienne non pas en alerte mais en mouvement.

Les désirs

Tout désire a droit à son existence de désir, indépendamment de sa concrétisation impossible. Mais bien souvent les parents sont tentés d’anéantir chez leurs enfants les désirs qui ne peuvent satisfaire. Un désir exprimé n’est pas une demande, c’est un désir qui cherche être reconnu comme désir du moment présent, sans en être coincé à tout coup dans une réalisation. J’ai un désir vers l’autre, c’est un élan en moi, une reconnaissance, une émotion rêvée par lui. J’ai un désir sur l’autre, je voudrais qu’il me donne quelque chose et ce mouvement en moi devrait s’énoncer en « aime moi ». Cette confusion fréquente entre « désir vers » et « désirs sur » débouche souvent sur le terrorisme relationnel. Jeux de tension, le désir pousse à l’action qu’il anéantira en le satisfaisant. La parole, l’art, les symboles et les cheveux sont menés de désir insatisfait. Reconnaître le désir, et au lieu de le jeter en pâture dans les mains de n’importe qui, l’écouter, l’entendre et le préserver des mauvais traitements possibles.

Les demandes

la demande à l’autre : si le désir a surtout besoin d’être entendu, la demande elle réclame une réponse. Demander, c’est aussi renoncé à l’espoir si profond ou de recevoir sans avoir à demander, d’être compris sans qu’il soit nécessaire de s’exprimer. Les moyens que beaucoup privilégient pour manifester leur demande sont l’accusation, la plainte la culpabilisation ou le pourquoi négatif ou la maladie. La demande de l’autre ; elle n’assure un pouvoir aliénante par le conflictuel suscitant moi, entre mon désir d’y répondre et mon refus ou monde n’impossibilité de le faire.

Les besoins et les manques

je me prends parfois dans un piège interne consistant à transformer mon désir en besoin, lequel réclame alors une satisfaction urgente impérieuse incontournable. Le lien du manque se traduit par des six qui disent l’enfer désespoir 20 et toujours connaissant. Le leur d’un désir transformé en besoin et l’illusion que telle personne telle situation telle acquis effacera mes manques. La prudence n’engendre pas la vie, elle la retient c’est le travail de toute une vie que de repérer ses propres besoins évolutifs, enfouis sous des couches de peur et de désir. Nous prenons ici le terme besoin dans le sens qui favorise la croissance à chacun des âges de notre vie. Chapitre quatre les enchaînements réactionnels De la difficulté de passer du réactionnel au relationnel. C’est dans les relations de couple que cette dynamique émotive apparaît le plus intensément ses dans les relations de couple que cette dynamique émotive apparaît le plus intensément. Les discussions menant l’impasse commence légèrement par une attitude de dénonciation. C’est un coup d’aiguillon qui mobilise la réactivité profonde interpellée. La somme d’énergie gaspillée dans une vie est incroyable mais aussi le temps perdu cette dynamique de polarité visualisée chez l’autre nous aveugle d’autant plus que ce jeu de miroirs commence très tôt d’un relation et que parfois seul un tiers nous permettrait un recadrage un recentrage ouvrant n’a plus de lucidité et donc à plus de partage réel.

La dynamique de l’éponge

Certaines relations amoureuses semblent fondées essentiellement sur la souffrance et entretiennent cette souffrance. Ainsi l’un produit la souffrance, la répand tandis que l’autre l’absorbe. Cette absorption devient le signe de reconnaissance de l’amour.

Les faux engagements

Quelle partie, quel aspect de nous engageons-nous dans les liens que nous créons ? Je dis oui pour ne pas faire de peine, pour ne pas déclencher le conflit, ou par obligation conformiste. Dans le labyrinthe des faux engagements et des fidélités parasitaires, je me perds, je m’oublie, je ne me rencontre pas. L’honnêteté relationnelle à l’égard de l’autre et de soi-même serait de reconnaître que l’engagement n’est pas réel, dans le sens qui n’engage pas mon moi profond.

Le besoin de répondre aux attentes de l’autre

Beaucoup de blocages relationnels sont liés à un besoin compulsif de répondre aux attentes de l’autre en tentant soit de les satisfaire, soit de s’y référer pour conduire sa propre vie. Une mission n’est pesante que si nous en chargeons l’obligation de répondre aux expectatives d’ordre relationnel. Le besoin de satisfaire la demande affective de l’autre s’enracine en nous . Innombrables sont les attentes idéalisées, les attentes craintes, les attentes preuves, les attentes paradoxales. C’est bien toujours la combinaison de deux réactivités qui mènent aux impasses de la communication et des relations intimes. Cette deuxième partie explore au plus profond nos relations et tous les systèmes plus ou moins conscients qui entravent notre communication.