Salomé

Jacques Salomé fait partie des auteurs contemporains qui ont compté dans mon parcours personnel. Ses ouvrages sur la communication notamment et une façon différente à l’époque de l’envisager m’ont ouvert l’esprit sur mes façons de faire. Aujourd’hui, je vous fais partager le livre « Si je m’écoutais, je m’entendrais » , sorti en 2004.

Chapitre 1- la communication

principes de base : je reconnais et je confirme l’expression de l’autre comme la sienne. Je m’exprime en me positionnant. J’ai le désir de mettre en commun ton point de vue et les miens en les apposant, l’un près de l’autre. De là peuvent naitre un partage, un échange. :cheerful: Corollaire immédiat :
  • je ne laisse pas l’autre parler sur moi,
  • je l’invite à parler de lui-même,
  • j’admets que s’entendre ne signifie pas avoir le même avis, les mêmes sentiments, le même point de vue.
  • J’accepte de différencier ce qui vient de l’autre de ce que je ressens.

Dire

« Les mots savent de nous des choses que nous ignorons » René Char L’expression verbale peut se situer à cinq niveaux différents :
  1. le niveau des faits
  2. le niveau des sensations et des sentiments
  3. le niveau de la pensée, des idées
  4. le niveau du retentissement
  5. le niveau de l’imaginaire Nous attendons trop, parfois, du langage, du mythe de la parole juste et vraie, alors que les mots recouvrent des réalités différentes pour chacun.

Ne pas dire

Ne pas dire c’est parfois baliser mon territoire. Ne pas dire fait aussi parti de l’attention portée à l’autre du choix du bon moment pour être entendu. La communication libre s’appuie sur l’acceptation et le plaisir de mener une double vie : ma vie avec l’autre, avec les autres, et ma vie à moi ou, affectivement, je me suffis à moi-même. Ne pas dire se fonde aussi sur cette capacité d’isolement spirituel, sur l’aptitude à s’immerger dans son monde secret et sur le partage d’une solitude pleine.

Écouter

Ecouter l’autre sans s’emparer de sa parole est difficile écouté c’est accueillir ceux qui s’expriment sans porter de jugement, en tentant de comprendre le monde intérieur de l’autre dans son système de référence à lui.. L’écoute est un beau cadeau à offrir, à demander et à recevoir.

Entendre

Entendre ce qu’il dit, mais aussi ses sourires son regard ces gestes sa respiration ces énergies. Entendre, c’est aller au-delà de l’écoute pour saisir l’essentiel. Le paradoxe des bons entendements est qu’il s’agit d’entendre l’autre dans le registre où il parle, mais aussi parfois, de comprendre que ce registre peut en cacher un autre. Il est nécessaire aussi parfois que j’indique à l’autre comment je souhaiterais être entendu.

Méta communiquer

C’est sortir un moment du contenu du dialogue pour aborder la forme, la façon dont la communication se fait ne se fait pas. Souvent c’est une étape indispensable pour renouer des relations maltraitées avec ses propres parents :

Communiquer avec soi-même

Toute démarche de changement pour améliorer ma communication à autrui introduira aussi une interrogation sur ma relation à moi-même

Chapitre deux les relations

La confusion entre sentiments et relations est des plus fréquentes chez la plupart des personnes car trop souvent , sous l’alibi des sentiments nous tolérons des relations insupportables, invivables, aliénantes. Nos sentiments, fondés sur des attirances, les affinités et des incompatibilités, ne nous aident pas à trouver et à garder la bonne distance entre fusion et différenciation.

Les liens

Le lien, organisme vivant, structure subtile qui nécessite quantité d’énergie et d’information, fonctionne comme un tiers entre deux ou plusieurs personnes. Chacun entretient et nourrit un aspect de la relation. Ce lien se nomme : notre amour, notre amitié, notre relation, notre attachement, notre groupe.

Donner

Donnez ce que je voudrais recevoir : je fais à l’autre ce que je voudrais qu’il me fasse. Je pars de l’idée que l’autre les mêmes désirs de même besoin la même coup que moi. Le piège le plus évident dans toute relation réside dans cette tentation de milliers de différences

Recevoir

Recevoir des gratifications : compliment, éloge, marque d’amour ou d’admiration. Cela confirme notre besoin de reconnaissance.Souvent dans un échange, notre premier mouvement consiste à les rejeter ou les minimiser. Nous dévalorisons à la fois nous-mêmes et notre interlocuteur. Recevoir des refus ou des remises en cause : recevoir des idées nouvelles et des propositions inattendues Recevoir des marques d’intérêt : attention territoire réservé! Recevoir sans contrainte : un don pleinement reçu comble d’honneur aussi. Il y a dans le recevoir la possibilité d’agrandir d’amplifier ce qui reçu

Demander

Demander c’est courir un double risque : celui de rencontrer un refus, celui d’être comblé. Les demandes les plus redoutables pour celui qui les reçoit sont celles qui portent une culpabilisation directe ou indirecte. Toute demande souffrira un chemin plus praticable dans le jeu relationnel lorsqu’elle se transformera en proposition aussi concrète que possible.

Refuser

Le refus est encore plus difficile à énoncer lorsque l’autre jette sur moi ses sentiments de colère, de désespoir ou d’impuissance et tente de m’en rendre responsable. Par le refus, par le non, j’ouvre la porte à la différenciation et je me définis ainsi comme unique et responsable.

Vers un équilibre possible

Une relation me paraît équilibrée, saine, quand ces quatre pôles sont présents pour chacun, quand chacun accepte de demander, de refuser, de recevoir et de donner. Ce que j’en pense : Rien que ces deux premiers chapitres sont déjà un champ de possibles énorme pour moi. J’ai beaucoup travaillé sur la relation à l’autre car enfant très timide cette ouverture, cette prise de risque était difficile. En grandissant, j’ai appris à m’ouvrir, à accepter le regard de l’autre et Salomé a fait partie des mentors qui m’on aidé sur ce chemin. Et vous ? Connaissez-vous Salomé ? avez-vous lu ce livre ?